Née en 1962 à Dunkerque, Sophie Lerooy mène pendant 30 ans une carrière intense dans le monde des affaires. C’est en 2013 qu’elle pousse pour la première fois la porte d’un atelier de sculpture à Marseille, muée par une énergie créative et thérapeutique, un besoin de mettre en forme une multitude d’idées de réalisations qui se bousculaient sans toutefois se matérialiser.

Accueillie par Dan Derrac, elle apprendra à son contact les bases de la sculpture, les subtilités de l’anatomie et les techniques de moulage utilisé par Auguste Rodin (plâtre ou élastomère). La création en argile terminée, un moule en plâtre est réalisé en plusieurs parties pour faciliter le démoulage. Les sculptures sont ensuite réalisées en polyptère ou en résine.

La découverte de la terre, le contact de l’argile et toutes ces possibilités de donner vie à cette matière généreuse ont mis fin à sa crainte de l’imparfait, raconte-t-elle. « Imaginer, inventer, composer, faire et défaire à l’infini : c’est fantastique ! ».

 

Aux côtés de personnes inspirantes, elle se perfectionne et évolue dans la sculpture jusqu’à faire naître ses premières œuvres, donnant corps et matière à sa sensibilité.

« Sculpter avec mes mains, sculpter avec mes sensations, ma sensibilité, la terre permet de s'évader dans une liberté infinie de création, et je suis tombée amoureuse de la terre. Je suis fascinée par le corps de la femme, toute sa féminité, ses courbes, ses cheveux.. J'essaie de l'exprimer dans mes créations, dans l'harmonie, la plénitude et la sérénité, l'émotion .. mes sensations. »

 Depuis, elle fait vivre cet amour pour la terre comme matière féminine et puissante. Elle combine la sérénité et le mouvement, jouant avec les différentes formes et matières de ses pièces.

L’interconnexion entre le corps et l’esprit, la spiritualité, les énergies, sont pour elle des sources puissantes d’inspiration. Sa sensibilité secrète a osé enfin libérer son discours intérieur. Et l’argile, cette matière noble, est devenu le moyen d’extérioriser et de transcrire concrètement ses émotions, de leur donner vie dans la matière, un écrin à sa sensibilité en leur offrant une enveloppe dans ces beaux corps féminins.